- écornure
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• 1694; de écorner♦ Éclat d'une pierre, d'un meuble écorné; brèche occasionnée par la cassure.Synonymes :- épaufrureécornuren. f. éclat, morceau provenant d'un objet écorné; brèche qui en résulte.⇒ÉCORNURE, subst. fém.A.— [Correspond à écorner B] ,,Fragment d'un objet écorné et aussi brèche existant à l'angle ou sur l'arête vive d'un objet`` (ADELINE, Lex. termes art, 1884). Écornure d'assiette. En choisissant parmi les faïences des dressoirs celles qui n'avaient qu'une écornure ou qu'une étoile (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 465). Le mouleur avait donné à cette réplique la teinte du bronze, mais une écornure au nez trahissait d'un éclat plâtreux la vraie matière (DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 33).B.— Au fig. [Correspond à écorner C]1. Rare. Atteinte à la fidélité conjugale :• 1. Dans le grand monde, un attachement constaté gâte plus la réputation d'une femme que dix aventures secrètes, à plus forte raison deux attachements. Néanmoins, comme personne ne comptait avec Madame de Sérisy, l'historien ne saurait garantir sa vertu à deux écornures.BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1846, p. 415.2. Partie d'un capital entamé :• 2. L'esprit à moitié égaré, je quitte la voiture à Saint-Sulpice, et j'y oublie mon portefeuille renfermant l'écornure de mon trésor. Je cours chez moi et je raconte que j'ai laissé les dix mille francs dans un fiacre.CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 384.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1694 « éclat fait à l'arête d'une pierre de taille » (CORNEILLE); 1855 « cassure d'un objet écorné » (SAND, Hist. vie, t. 3, p. 450); 2. 1846 fig. (BALZAC, loc. cit.). Dér. du rad. de écorner; suff. -ure. Fréq. abs. littér. :6.
écornure [ekɔʀnyʀ] n. f.❖1 Éclat d'une pierre, d'un marbre, d'un meuble écorné. — (1855). Brèche occasionnée par la cassure.1 Sur le marbre de la commode était posée une réplique du buste du poète (…) le mouleur avait donné à cette réplique la teinte du bronze, mais une écornure au nez trahissait d'un éclat plâtreux la vraie matière.M. Druon, les Grandes Familles, I, III, p. 29.2 (1846). Fig., vx. Partie de qqch. qui a été écorné, entamé.2 L'esprit à moitié égaré, je quitte la voiture à Saint-Sulpice, et j'y oublie mon portefeuille renfermant l'écornure de mon trésor. Je cours chez moi et je raconte que j'ai laissé les dix mille francs dans un fiacre.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. I, 1848, p. 384, in T. L. F.
Encyclopédie Universelle. 2012.